Au seuil de la semaine de la Défense sacrée, Amir Hatami, ministre iranien de la Défense et commandant adjoint des forces armées, s’est félicité du développement local de l’industrie défensive de l’Iran.
« Nos missiles, notre armement terrestre, nos systèmes de défense antiaérienne et nos missiles antinavires sont de fabrication locale. Nos ingénieurs experts sont devenus incollables dans ce domaine », a-t-il indiqué.
« Notre politique de défense est dissuasive. Aucune menace, aucune sanction, aucune pression ne peut ébranler l’Iran islamique. Le design de notre équipement, nos tactiques et nos techniques de combat sont conformes à la nature des menaces qui nous guettent et à la situation géopolitique », a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’étant donné la géographie complexe de notre pays, le ministère de la Défense conçoit les armements en fonction des plans de l’ennemi.
Amir Hatami a déclaré :
« La sécurité du pays est notre priorité. Le langage impertinent de la menace n’a aucun impact sur notre volonté. Au contraire, il augmente notre détermination.
Tant que certains emploieront le langage de la menace, nous renforcerons notre potentiel défensif. L’Iran n’a pas besoin du feu vert d’autrui pour fabriquer des missiles et des systèmes de défense. »
L’Iran a testé « avec succès » son nouveau missile Khoramshahr (nommé en l’honneur de la ville frontalière de Khorramshahr, dans la province du Khouzistan) à têtes multiples et d’une portée de 2 000 km, a rapporté samedi la télévision d’État.
Le missile Khoramshahr peut porter plusieurs têtes conventionnelles pour frapper plusieurs cibles à la fois. Sa traversée de la ligne de défense de l’ennemi en fait un missile stratégique.
« Si notre ennemi le pouvait, il n’hésiterait pas à nuire à l’Iran et à l’Ordre islamique qui le régit. Mais il sait qu’il n’en est pas capable. Spéculer sur une attaque contre l’Iran met à mal toutes les politiques régionales », a indiqué M. Hatami.
En réponse au discours « arrogant » et « belliqueux » de Donald Trump à la 72e Assemblée générale de l’ONU, il a estimé :
« Ce discours arrogant traduit son désarroi face aux pressions intérieures aux États-Unis, l’échec de leur politique régionale, leur désintérêt envers les engagements internationaux et leur instinct hégémonique. [...]
Les enfants de notre nation ont suffisamment tiré leçon de la Défense sacrée [guerre Iran-Irak, NDLR] et des événements internationaux, grâce aux efforts inlassables des forces armées dans le développement de l’industrie défensive, pour comprendre que le président américain ne fait que radoter. »